Les héros de la Première guerre mondiale

Arrêt de bus : Champ de Mars

Un tour d'environ 45 mn, à côté de la citadelle

A l'entrée de la ville, dans le quartier Vauban, 4 hommes nous font face fièrement : ce sont les fusillés de la Première guerre mondiale.
Debout, de gauche à droite : le commerçant Georges Maertens, le représentant en commerce Ernest Deconninck, l'ouvrier belge Sylvère Verhulst, et le grossiste en vin et secrétaire départemental de la Ligue des Droits de l'Homme, Eugène Jacquet, tous membres du Comité Jacquet, et fusillés le 22 septembre 1915. Allongé sur le sol, le jeune étudiant belge, Léon Trulin fusillé quelque temps après (le 8 novembre).



 Le mot "résistant" ne fut jamais employé pendant la Première guerre mondiale : on parlait d'"espion". Pourtant, il s'agit bien d'actes de résistance que ces cinq hommes ont effectués.  A la suite d'une dénonciation, les membres du Comité Jacquet (environ 200 personnes) furent arrêtés pour avoir aidé des soldats alliés à quitter la zone occupée. 
Les derniers mots des fusillés seront communs : "Mes chers amis, camarades. Nous voilà au but ! Dans quelques instants nous serons fusillés. Nous allons mourir bravement, en bon Français, en brave Belge. Debout ! Les yeux non bandés, les mains libres. Adieu à tous et courage. Vive la République ! Vive la France !"
Dans la nuit du 24 au 25 août 1940, les troupes allemandes détruisirent le monument à la pioche, il fut reconstruit après la Deuxième Guerre mondiale.

Traversez le pont pour vous diriger vers la citadelle. Vous passez alors devant un monument unique en France : le monument aux pigeons.



Le nord de la France est une région de grande tradition colombophile : aujourd'hui, il regroupe encore la moitié des amoureux des pigeons en France. On comprend mieux pourquoi ce monument se trouve à Lille. Celui-ci, érigé en 1936, rend hommage aux 20 000 pigeons morts pour la patrie ainsi qu'aux colombophiles fusillés par l'ennemi pour avoir détenu des pigeons voyageurs. 

Faites alors le tour de la citadelle. Sur le mur méridional, se trouve le monument en hommage au jeune Léon Trulin, là où il fut fusillé : 
Le jeune homme, qui n'avait pas plus de 18 ans, remplissait des missions de renseignements. Avec son camarade Raymond Derain (18 ans aussi), il sillonne le nord de la France et la Belgique jusqu'à la frontière néerlandaise et les deux garçons fournissent ainsi aux Anglais rapports, photos et plans d'installations militaires allemandes. Ils sont arrêtés le 4 octobre 1915 et sont condamnés tous les deux à la peine de mort. Seule la peine de Raymond sera commuée en travaux forcés à perpétuité.

Pour vous repérer, cliquez sur l'adresse pour obtenir le plan du quartier :

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